Chaque enfant mérite un avenir. Mais des milliers d’enfants nés de parents séropositifs grandissent dans le silence, l’exclusion et la peur. En Afrique, ces enfants sont souvent oubliés . Ils ne sont pas malades, mais ils subissent les conséquences d’une maladie qu’ils n’ont pas choisie. Stigmatisés, discriminés, ils voient leur accès aux soins et à l’école compromis. EJO – Enfance et Avenir est né d’une conviction forte : aucun enfant ne devrait grandir sous le poids d’un secret qui l’empêche de rêver. Fondée sur une histoire personnelle, notre association s’engage à offrir un accompagnement éducatif, médical et psychologique à ces enfants pour leur permettre de croire en leur avenir.
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L’idée de créer EJO – Enfance et Avenir m’est venue il y a longtemps, en repensant à ce que j’ai vécu quand j’ai appris que mes parents étaient atteints du VIH/SIDA. J’avais 12 ans, et ma mère était alitée depuis un mois, gravement malade. Un jour, elle m’a appelée dans sa chambre et m’a demandé de fermer la porte. Avec une voix fragile, croyant que son heure était venue, elle m’a confié un secret qui allait bouleverser mon existence :
« Prends soin de tes frères et sœurs… Ton père et moi avons le SIDA. » Puis, elle a perdu connaissance. À cet instant, ma vie a basculé. Mon calvaire psychologique a commencé. L’an 2000 à Kigali, les personnes vivant avec le VIH/SIDA étaient considérées comme des parias. À l’hôpital, elles étaient isolées dans une salle à l’écart, un espace dédié où elles recevaient leurs soins loin des autres patients. Dans la société, la maladie était associée à la prostitution et à l’immoralité.
Les enfants des personnes séropositives étaient jugés, condamnés au silence et à la honte. J’ai été appelée "l’enfant des prostituées", un stigmate qui m’a marqué profondément. Mais plus que la honte, c’est la peur qui m’a envahie. La peur de perdre mes parents. La peur du regard des autres. La peur d’un avenir auquel personne ne croyait pour moi. J’ai porté ce secret en moi, seule. Comme beaucoup d’enfants dans cette situation, je vivais chaque jour dans l’angoisse, pensant que j’étais orpheline alors que mes parents étaient encore là, mais condamnés par la société. Personne ne pensait à notre avenir. Même nous, nous n’y croyions pas. J’ai eu la chance : mes parents sont toujours en vie. Mais en grandissant, j’ai pensé aux enfants qui n’avaient pas cette chance. Que deviennent ces enfants lorsqu’ils perdent leurs parents ? Comment grandissent ils dans un monde qui les stigmatise et les rejette ? Comment trouvent ils la force de rêver alors qu’on leur fait porter un fardeau qu’ils n’ont pas choisi ? Ces questions sont restées en moi pendant des années. C’est pour eux que j’ai créé EJO – Enfance et Avenir. Parce qu’aucun enfant ne devrait grandir dans la honte d’un secret qu’il n’a pas choisi. Parce qu’aucun enfant ne devrait être privé d’un avenir à cause d’une maladie qu’il ne porte même pas. Parce qu’ensemble, nous pouvons changer leur destin et leur offrir les opportunités qu’ils méritent. Parce que nous croyons en leur demain, en leur avenir et en leur dignité.
PAMELA ILIZA MIHIGO
FONDATRICE
"Là où il y avait honte, nous bâtissons l’espoir.”
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Témoignage de David, 15 ans (Kenya) :
« Mon père est mort quand j’avais 5 ans. Ma mère est séropositive et elle craint toujours que les gens découvrent son statut. Moi, je veux juste pouvoir aller à l’école et avoir un avenir.»
Témoignage de Amina, 10 ans (Afrique du Sud) : « Parfois, je me demande pourquoi ma famille est différente. Je crains que les autres enfants me jugent. Mais je veux être médecin pour aider les enfants comme moi. »
Témoignage de Jean, 17 ans (Côte d’Ivoire) : « J’ai grandi en cachant le statut de ma mère. Quand j’ai voulu postuler à une bourse, on m’a demandé si j’étais malade. Ce n’est pas juste. Nous avons besoin d’aide pour réussir comme les autres. »
Témoignage – Aline, 12 ans
"J’ai toujours vu maman prendre des médicaments, mais on n’en parlait pas. Un jour, à l’école, une fille a dit que je devais être malade aussi. J’ai eu peur, je me suis renfermée. "
Témoignage – Emmanuel, 8 ans
"Je suis né avec un virus que je ne comprenais pas. On m’appelait ‘le garçon silencieux’. Et quand je chante, je sens que ma voix peut aider les autres enfants à ne plus avoir peur."
Leur garantir l’accès à l’éducation, avec des bourses et un mentorat.
Les soutenir psychologiquement, en brisant la stigmatisation.
Leur offrir une prise en charge sociale et médicale pour assurer leur bien-être.
Sensibiliser le grand public pour que ces enfants ne soient plus invisibles
- Dignité : Chaque enfant mérite d’être respecté, écouté et soutenu, sans jugement ni stigmatisation.
- Solidarité : Nous agissons main dans la main avec les familles, les bénévoles et les partenaires pour construire un avenir plus juste.
- Équité : Nous luttons contre les inégalités d’accès à l’éducation, aux soins et à l’information.
- Bienveillance : L’accompagnement que nous offrons est fondé sur l’écoute, l’empathie et le respect de chacun.
- Engagement: Nous nous mobilisons avec détermination pour briser le silence autour du VIH et offrir des perspectives concrètes aux enfants concernés.
Service simple et pro